Monthly Archives: September 2015

avec mozza et hélène

Quelques photos du mois d’août!

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(photos Yannick Omnes)

 

et lux perpetua luceat eis

Dimanche prochain à Arbois dans le Jura, mezzo-soprano solo dans le Requiem de Michael Haydn! Je me réjouis 🙂

affiche requiem Arbois

words about mourning · oliver sacks

[After my mother’s death,] I wondered how I would feel about sitting shiva. I did not know if I could bear it, sitting all day on a low stool with my fellow mourners for seven days on end, receiving a constant stream of people, and talking, talking, talking endlessly of the departed. But I found it a deep and crucial and affirmative experience, this total sharing of emotions and memories, when, alone, I felt so annihilated by my mother’s death…

From On the Move: A Life by Oliver Sacks, quoted in The Victory of Oliver Sacks, by Jerome Groopman, NYRB LXII, Number 9

magnus · sylvie germain

Comme un écho, fragmenté mais doux et profond..

Echo de Pedro Páramo, lu il y a un an et qui murmure encore à mon oreille la nuit, le désir, les fantômes, les morts qui nous parlent..

Echo d’un poème de Paul Celan découvert un jour à Bobigny en cours avec Charlotte Ginot, Todesfuge, tes cheveux d’or Margarete, tes cheveux de cendre Sulamith..

Est-ce ainsi que nous parlent les morts? s’est-elle alors demandé. Terence a répondu obliquement, disant qu’ainsi parle notre mémoire, en un ressassement continu, mais si bas, si confus, comme celui du sang dans nos veines, qu’on ne l’entend pas. On l’entend d’autant moins qu’on ne l’écoute pas. Mais il y a des livres écrits de telle sorte que, parfois, ils font sur certains lecteurs un effet semblable à celui de ces gros coquillages que l’on presse contre son oreille, et soudain on entend la rumeur de son sang mugir en sourdine dans la conque. Le bruit de l’océan, le bruit du vent, le bruit de notre propre cœur. Un bruissement de limbes. Adam a lu ce livre, qui à d’autres ne raconte qu’une histoire étrange, confuse, dont ils ne franchissent pas le seuil, et le livre se sera posé contre son oreille; un livre en creux, en douve, en abîme, où une nuée d’échos se sera mise à chuchoter.